billets:2013:claude_simon_le_tramway

Claude Simon, Le Tramway

tramway.jpg

Comme si quelque chose de plus que l’été n’en finissait pas d’agoniser dans l’étouffante immobilité de l’air où semblait toujours flotter ce voile en suspension qu’aucun souffle d’air ne chassait, s’affalant lentement, recouvrant d’un uniforme linceul les lauriers touffus, les gazons brûlés par le soleil, les iris fanés et le bassin d’eau croupie sous une impalpable couche de cendres, l’impalpable et protecteur brouillard de la mémoire.

Claude Simon, Le Tramway, Minuit, derniers mots, p. 140-141, source: http://associationclaudesimon.org/c...

Le Tramway met en oeuvre une écriture de la mémoire, celle du narrateur allongé sur un lit d'hôpital, qui se souvient de ces morceaux d'enfance échappés au travail de l'oubli. ... Claude Simon plie la langue française, réputée être celle du rationnel et de l'abstrait, à l'expression de cet espace du sensible aux contours si indécis. Source: Thomas Régnier http://www.parutions.com/pages/1-1-...

Magnifique (mon premier Claude Simon), mais si triste... Et on veut des virgules, au risque de suffoquer à la lecture.

  • billets/2013/claude_simon_le_tramway.txt
  • Dernière modification : 2023/12/18 08:23
  • de 127.0.0.1