Festival du film, Sarajevo

On s’est retrouvé complètement par hasard en plein festival du film; pas question pour nous d’aller voir les films pour adultes car enfants, même le film autrichien “import-export” qu’on s’est promis d’aller voir vu que l’actrice principale était notre voisine de chambre et qu’on a discuté avec elle. Donc on s’est rabattu sur le festival pour enfants, et c’était tant mieux puisque cela nous a permis de toucher du doigt un des aspects de la réalité sociale bosniaque. Il faut imaginer une gigantesque salle de sport pleine d’un bon millier d’enfants et d’adolescents, tous hurlant, sautant, envoyant des SMS avec leurs natels ou hurlant dans leur téléphone pour tenter de converser malgré le bruit. Pendant une demie-heure, deux animateurs parviennent - ce qui semble tenir de la magie - à contenir la foule, en attendant le film, avec des encarts publicitaires désuets plutôt marrants. Enfin, la lumière s’arrête et c’est le film (on a été voir un film serbe plein de charme), mais cela ne veut pas dire que le public se calme. Le volume sonore diminue un tout petit peu, histoire qu’on parvienne à entendre les dialogues qui sont en serbo-croates, les natels sonnent, les gens vont et viennent, parlent tranquillement. Le lendemain, rebelote, mais là comme le film est en allemand sous-titre en serbo-croates, le volume est poussé au maximum pour couvrir les cris, on sort avec les oreilles bouchées comme après un concert rock. C’est peut-être pas terrible pour le 7e art, mais plutôt sympa du point de vue social et humain.

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