Ily a cent ans déjà,
le chimiste suédois, S. Arrhenius, et un géologue américain,
T.C. Chamberlin, indépendamment l'un de l'autre, avaient émis
l'hypothèse qu'une concentration plus élevée de gaz
carbonique (CO2) dans l'atmosphère pourrait avoir des
conséquences climatiques. Depuis, de nombreuses études sont
apparues dans le but de mettre en lumière les conséquences
qui découleraient d'une telle hypothèse.
Or, bien que des mesures de températures et de concentrations de CO2 dans l'atmosphère aient été réalisées depuis quelques décennies, il s'avère que le problème posé est extrêmement difficile à résoudre. En effet, vu sa complexité, il est fort hasardeux d'essayer d'établir une corrélation entre la concentration de CO2 dans l'atmosphère et son influence sur le climat. De nombreux modèles de simulation,faisant intervenir les processus complexes d'échanges thermiques et de masses, ont été conçus en s'efforçant de les ajuster à la trop courte période d'observation, dans l'espoir d'obtenir un modèle propre à l'extrapolation dans le futur. Un tel espoir n'est, malheureusement, pas encore une réalité, car les spécialistes en sont toujours au stade préliminaire, d'autant plus que dans un passé lointain des variations de températures liées à des changements de climat importants sont apparues, sans qu'une corrélation claire avec la teneur en CO2 de l'atmosphère ait pu être établie. Plus les congrès internationaux se multiplient, plus les spécialistes semblent douter d'une influence marquée du CO2 sur le climat terrestre Sans l'effet de serre et l'atténuation des fluctuations de températures dus à l'atmosphère, la planète Terre serait quasi inhabitable. En effet, la température moyenne à la surface de la terre serait de - 18oC, au lieu de +15oC. Notons encore que le CO2 n'est pas un gaz nocif et qu'il est absolument essentiel à la vie animale et végétale comme matériau de base à partir duquel les matières organiques des plantes sont formées par photosynthèse. (suite)
|
Il est reconnu qu'une plus forte concentration de CO2 active la photosynthèse et conduit à une croissance plus élevée des plantes. Entre 1959 et 1978, on estime une augmentation de 8% de la production de la biomasse.(1)Enfin, dans les régions aux hautes latitudes (Sibérie, Canada, Norvège, Suède), une température plus élevée induite par un effet de serre, permettrait d'allonger la période de croissance, rendant ainsi possible une augmentation de la production alimentaire par une augmentation de la surface cultivable.(1,2) La quantité de CO2 anthropogène, comme celle des autres sources, est généralement exprimée en masse équivalente de carbone, la masse de CO2 étant facilement connue en multipliant cette valeur par le rapport des masses molaires, soit 44/12. En général, l'unité choisie est la Gtc (Gigatonne de carbone, soit 1 milliard de tonnes = 106 tonnes). La production anthropogène de CO2 due à la combustion des combustibles fossiles correspond à 5,3 Gtc, à laquelle il faut ajouter environ 3 Gtc dû au déboisement. La quantité de CO2 résidant dans l'atmosphère est équivalente à 700 Gtc. La Figure 1 montre le bilan des quantités de CO2 exprimées en Gtc et donne les valeurs des gigantesques accumulations de carbone, sous diverses formes, sur la terre, ainsi que les intensités des échanges les plus importants. La production anthropogène de CO2 ne représente que 4% environ des valeurs totales échangées. L'augmentation de la teneur en CO2 de l'atmosphère est actuellement de 1,3 ppm par an, ce qui correspond à 2,7 Gtc, donc à 1,3% des valeurs échangées seulement. On voit ainsi que l'accroissement du CO2 dans l'atmosphère correspond à environ 50% de la production anthropogène, ou à 34% de la valeur moyenne de 8 Gtc comprenant aussi l'apport dû au déboisement suivi de l'oxydation de la couche d'humus. L'humus et la tourbe localisent environ 2000 Gtc. p.35
|
Figure 1: Cycle du
carbone. Les flèches représentent les échanges. Les
volumes représentent les quantités stockées dans la
mer, dans le sol actif, dans les biomasses et dans l'atmosphère,
en Gtc.(6) (cliquez sur les images
pour taille normale)
Les 40% du carbone accumulé dans les plantes
se trouvent dans les forêts tropicales et l'ensemble des forêts
contient 90% du carbone fixé dans la biomasse végétale,
océanique et terrestre, la quantité océanique étant,
cependant, négligeable.(l,3)Notons
encore que les forêts localisent 10 à 20 fois plus de carbone
que les surfaces cultivées.(5) Le déboisement
et la mort des forêts, l'accroissement des cultures riches en matières
organiques et l'assèchement des marais contribuent d'une façon
marquée à l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère.
GAZ CARBONIQUE
Des mesures concernant la concentration de l'isotope d'oxygène 18O par rapport à l'isotope 16O (de loin le plus abondant) par des sondages dans les sédiments des fonds marins permettent de conclure à des variations de la température de l'eau de mer et par là même à des changements de température atmosphérique en des temps très reculés. (suite) |
En effet, la molécule d'eau (H2O)
contenant l'isotope lourd 18O participe à un moindre
degré à l'évaporation de l'eau que la molécule
plus légère contenant l'isotope 16O, ce qui augmente
la concentration en eau plus lourde dans la mer, donc de l'oxygène
18O.
Les squelettes des organismes marins sont composés de carhonate
de calcium (Ca CO3) contenant de l'oxygène. On retrouve
donc la variation de la concentration dans les sédiments marins
déposés en couches successives dans le temps. De cette variation
de concentration, on en déduit logiquement des variations de température
de l'eau de mer en surface. Des mesures analogues dans des carottes glaciaires
ont conduit à des résultats semblables. Ainsi, les variations
de température d'il y a des millénaires peuvent être
estimées.
Figure 2: Fluctuations présumées des températures moyennes en juillet au nord-ouest de l'Europe pendant la dernière époque glaciaire (temps en 1000 années avant aujourd'hui.) (2) Les variations de température reproduites
sur la Fig. 2 montrent clairement la période glaciaire d'il
y a 20'000 ans. La Fig. 3 renseigne sur les variations de la température
rapportées à la température globale moyenne d'aujourd'hui
d'environ 15oC (xéro du graphique), et ceci depuis la
dernière glaciation. La petite époque glaciaire située
entre 1530 et 1850 environ est visible.(2)
p. 36
|
Figure 3: Variation de la température
en Europe centrale depuis la dernière époque glaciaire, rapportée
à la température d'aujourd'hui. (2)
De telles fluctuations climatiques échappent encore totalement à l'analyse des spécialistes, ainsi que l'interprétation des mouvements climatiques périodiques prouvés par l'analyse pollinique de sondages en tourbières, pour un passé éloigné, et les cernes des arbres, pour un passé plus récent.(2) PRÉSENCE ET INFLUENCE D'AUTRES GAZ ![]() (suite)
|
![]() ![]() Les émissions globales dans l'atmosphère
sont données dans la Tabelle II.(7)
![]() p.37
|
La production de gaz tels que
l'oxyde de soufre due principalement à la combustion de charbon
et de pétrole, ainsi que d'oxyde d'azote lors de toute combustion,
a un effet néfaste sur la flore, la faune et les hommes. En effet,
ces oxydes augmentent l'acidité du sol et des lacs, surtout dans
les régions dépourvues de calcaire neutralisant, ce qui contribue
à la mort des lacs (Suède, lacs alpestres) et des forêts.
Par ailleurs, les pluies acides modifient dange reusement la possibilité
d'assimilation par les racines des plantes.
La disparition d'une forte proportion de forêts, soit par le déboisement ou leur mort, libérerait des quantités énormes de gaz carbonique, puisque elles mobilisent environ 450 Gtc et retirent de l'atmosphère une quantité nette de 57 Gtc, annuellement par l'effet de photosynthèse, ce qui correspond à 209 milliards de tonnes de CO2. Les forêts tropicales, soumises hélas au déboisement inconsidéré, contiennent 190 Gtc, bien qu'elles ne recouvrent que le 28% de la surface des continents (1). De ce fait, des changements de climat d'une ampleur probablement plus marquée que celle imputée au gaz carbonique sont à craindre. Les oxydes d'azote (NOx) et les chlorofluorocarbones (utilisés comme réfrigérants et agents propulseurs) ont des effets néfastes sur la couche d'ozone située en abondance surtout dans la stratosphère. Ces gaz peuvent être dissociés (photodissociation) et réagir avec l'ozone en provoquant sa destruction, ce qui aurait des conséquences extrêmement graves pour la vie à la surface de la terre, puisqu'il absorbe les rayons ultraviolets (2,13). Si la production de ces gaz continue au rythme actuel, il est estimé que la concentration au sol de 0,2 ppm augmentera à 2,7 ppm au milieu du siècle prochain, ce qui pourrait contribuer à un accroissement de température de l'ordre de 0,5oC. Les poussières volcaniques et même les fluctuations de l'activité solaire sont prises en considération pour expliquer certaines anomalies dans le relevé des températures de l'air durant les derniers cent ans, sans grand succès (5,8). Par exemple, certains climatologues pensent qu'une part de l'augmentation de température relevée sur l'hémisphère nord entre 1910 et 1940 provient de la disparition progressive de poussières volcaniques (aérosols) produites par l'intense activité volcanique entre 1480 et 1910 (Krakatoa 1883). Les mesures indiquent que l'effet de réflexion des radiations solaires par les particules volcaniques est plus élevé que l'absorption des radiations infrarouges émanant de la terre. Ces aérosols stratosphériques refroidissent ainsi la surface de la terre. J.E. Hansen de la NASA's Goddard Inst. of Space Studies a incorporé ces informations dans un modèle de climat afin de mieux reproduire la courbe des températures. Les éruptions du Mount St. Helens en mai 1980 et de El Chicón en avril 1982 devraient alors contribuer à un abaissement de la température de l'atmosphère, estimé à environ 0,5oC, ce qui semble contraire à la tendance à l'augmentation depuis 1980. Citons encore les radionucléides, particules radioactives en suspension dans l'atmosphère et dont les effets, encore mal connus, semblent avoir une importance non négligeable sur le climat terrestre. INFLUENCE DES VARIATIONS
(suite)
|
Il est intéressant ici
de mentionner les études faites entre 1920 et 1930 par Milankovitch
concernant l'influence conjointe sur le climat de la terre, de la variation
de l'excentricité de l'orbite terrestre, déterminant la plus
petite (périhélie) et la plus grande (aphélie) distance
du soleil à la terre (cycle de 100'000 ans), de la direction de
l'axe de la terre (cycle 20'000 ans, précession) et des fluctuations
de direction (cycle 40'000 ans, mutation)(9).
Comme l'énergie reçue dans les régions polaires varie très sensiblement avec l'angle d'incidence des rayons solaires, de faibles écarts suffisent pour modifier le climat et expliquer les époques glaciaires. Les variations d'insolation en été des régions polaires, compte tenu des écarts dus aux causes citées plus haut, peuvent atteindre en effet 20%. Des mesures basées sur des sondages glaciaires et dans les sédiments des océans semblent soutenir ces hypothèses. Cependant, ces variations sont trop lentes pour influencer les données du problème qui nous occupe ici. MODÈLES DE SIMULATION Il est généralement reconnu qu'une augmentation du niveau
d'énergie thermique global de la biosphère se traduisant
par une augmentation de la température de l'atmosphère pourrait
avoir une certaine conséquence climatique.
p.38
|
La tâche du climatologue
est de construire un modèle reflétant le comportement du
climat Il n'apparaît pas clairement comment devrait être ce
modèle et son degré de complexité physique, chimique
et biologique pour contribuer à un projet aussi ambitieux.»
Il est clair qu'il sera toujours possible de suivre d'autant plus fidèlement une courbe quelconque de température que le nombre de termes et coefficients sera élevé. Ce qu'il reste à prouver, cependant, c'est qu'un modèle de simulation basé sur des infor mations relativement incomplètes, rassemblées dans un temps relativement court, est apte à une extrapolation dans le futur . Rappelons encore brièvement certaines grandeurs intervenant dans un modèle se simulation. Concernant le CO2, la quantité anthropogène génére en une année varie entre 6,3 et 10 Gtc, dont 5,3 Gtc provient de la combustion de produits fossiles et des cimenteries. Par contre, les échanges entre la biomasse, l'atmosphère et les océans est de l'ordre de 200 Gtc par an. On remarque dès lors la grande incertitude de l'origine de l'enrichissement de l'atmosphère en gaz carbonique qui n'est que de 2,7 Gtc par an, soit le 1,3% de la masse en circulation. Il suffit d'une très faible variation des masses échangées pour masquer l'accroissement dû réellement à la production anthropogène. Concernant le bilan thermique de la Terre, il semble qu'en moyenne 55% de l'énergie solaire atteigne le sol. Les flux reçus et renvoyés sont égaux, puisque la Terre se trouve dans un état d'équilibre thermique. Les 55% d'énergie reçue se décomposent comme suit: 15% participent à l'effet de serre, 7% élèvent la température de l'air, 23% participent à l'évaporation de l'eau et 10% sont rayonnés dans l'espace (6). Disons encore quelques mots concernant les calottes glaciaires. De nombreuses publications prédisent une interaction positive (positive feed-back) due à la disparition partielle de la neige et des glaces due à une élévation de la température, à cause d'une diminution de l'énergie solaire réfléchie (diminution de l'albedo). Ellsaesser (11) est d'un autre avis pour au moins trois raisons: 1. la très faible énergie solaire reçue à ces latitudes; 2. la glace et la neige créent une bonne isolation du sol et de la mer. Une couverture de glace ou de neige réduit donc les pertes de chaleur latente et sensible à l'atmosphère et ensuite dans l'espace. Une réduction des surfaces enneigées conduirait donc à un refroidissement de la terre. D'ailleurs entre 1940 et 1970, les surfaces recouvertes de glace ont augmenté dans l'Antarctique; 3. à ces hautes latitudes, l'albedo avec ou sans glace est très faible. En conclusion, il est permis de dire que les climatologues sont encore très loin d'une réponse crédible aux questions posées par un éventuel changement de climat. En particulier, la prédiction des cycles hydrologiques, qui sont d'une importance primordiale, échappe totalement à une modélisation. (suite)
|
ET CONSÉQUENCES ÉCOLOGIQUES La consommation mondiale d'énergie par
an est équivalente à un cube de pétrole de 300 m de
côté. Le pétrole en représente les 60%, l'énergie
hydraulique et nucléaire les 9% environ. Les pays industrialisés,
ne comprenant que les 23% de la population de la Terre, en consomment le
70%, soit 8 fois plus que le reste de la population mondiale.
![]() réserves mondiales prouvées (charbon, pétrole et gaz) ![]() consommations mondiales annuelles Vouloir remplacer une large part de la consommation mondiale, dans le futur, par l'énergie nucléaire, tel qu'il l'est souvent proposé dans des publications sur l'effet de serre qui se veulent alarmistes (14,15), relève de l'utopie, puisque selon l'un des auteurs il faudrait construire 110'000 centrales de 1000 MWé dans l'espace de cent ans, à moins qu'une partie de l'énergie ne soit directement utilisée sous forme de chaleur, ce qui réduirait un peu le nombre de centrales. Suivant un autre auteur, il faudrait ériger pas moins de 79'000 centrales en 100 ans. La prolifération des déchets radioactifs qui en résulterait deviendrait un problème majeur pour l'humanité et les générations futures. Le stockage des déchets pour lesquels on ne perçoit, actuellement, aucune solution acceptable, étant donné l'incertitude totale concernant la stabilité tectonique des régions d'accueil et la durée des contrôles qui doit s'étendre sur des milliers d'années, conduirait à une gestion impossible. p.39
|
L'avènement des surgénérateurs,
avec les énormes quantités de plutonium à manipuler,
rend encore plus aléatoire le contrôle de la dissémination
de la radioactivité. L'expérience passée dans le domaine
des déchets chimiques et radioactifs a déjà fait apparaître
un laisser-aller intolérable des producteurs de déchets et
des autorités concernées. Ce sera un terrain d'action tout
indiqué dans le futur pour la maffia ou toute autre organisation
en vue d'une diversification d'activité.
De toute façon, la Suisse est entièrement tributaire de l'étranger pour son approvisionnement en énergie fossile et nucléaire, ainsi que pour le retraitement du combustible irradié. En Suisse, la production d'énergie électrique a toujours été supérieure à la consommation. Elle est donc excédentaire. Cette différence, exportée dans les pays limitrophes, correspond à la production annuelle d'une centrale nucléaire de la taille de Gösgen (960 MWé) travaillant pour l'exportation. Il est donc erroné de dire, comme le diffusent certaines publications de désinformation, qu'une ou deux centrales nucléaires en France subviendraient aux besoins d'électricité de la Suisse. Il est certain qu'une grande quantité d'énergie électrique est échangée avec les pays qui nous entourent. Par exemple, la Suisse importe de l'énergie bon marché pour des besoins de chauffage par exemple et exporte, en particulier de l'énergie de pointe beaucoup plus chère. Ce va-et-vient d'énergie n'a donc rien à faire avec une pénurie d'énergie en Suisse, même en hiver. Il s'agit là d'une opération purement financière. C'est la raison pour laquelle les producteurs d'électricité veulent augmenter la capacité de nos lacs d'accumulation et même en créer de nouveaux pour stocker, par pompage, de l'énergie surabondante bon marché pour la restituer en cas de besoin, en général à un prix élevé. Ainsi, de nouvelles lignes haute tension sont nécessaires pour le va-et vient de l'énergie avec une perte globale d'environ 25%, comprenant le rendement des turbomachines. L'ÉNERGIE NUCLÉAIRE NE PEUT PAS COMBATTRE L'EFFET DE SERRE Dans les journaux, les publications et les conférences pronucléaires, il est souvent mentionné que le problème de l'accroissement de l'effet de serre dû au gaz carbonique peut être résolu, dans une certaine mesure, par le remplacement partiel des combustîbles fossiles par l'énergie nucléaire. (suite)
|
Or, un calcul simple montre l'impossibilité,
pour le nucléaire, d'avoir une influence marquée sur l'effet
de serre.
Relevons tout d'abord que l'influence du gaz carbonique n'intervient que pour un tiers environ dans l'effet de serre. Si on réduit la produaion de CO2 de 20% par exemple par la génération d'énergie nucléaire, ce qui serait déjà considérable, l'effet de serre global ne varierait que de quelques pour cents. Par contre, il faudrait mettre en oeuvre un nombre élevé de centrales nucléaires, car il faudrait non seulement remplacer les 20% de la consommation de combustibles fossiles, mais aussi tenir compte du doublement de la consommation en 35 ans, correspondant à une progression généralement admise de 2% par an. Enfin, il faudrait, après une période d'utilisation d'environ 40 ans, remplacer les anciennes centrales. Compte tenu de ces considérations et de la mise en service de centrales de 1'000 MWé travaillant 7'000 heures par an, ce qui correspond à un taux d'utilisation moyen très élevé, ainsi que de la consommation mondiale actuelle d'énergie de l'ordre de 80'000 milliards de KWh termiques, il faudrait construire (toujours compte tenu de la progression de 2%), environ 2'530 centrales en 35 ans et ceci en considérant qu'un tiers seulement de l'énergie électrique des centrales nucléaires ayant un rendement thermique de 33% est utilisé pour le chauffage en remplacement de combustibles fossiles. Enfin, 5'060 t centrales devront voir le jour pendant la période suivante, puis 10'120, soit un total de 17'710 centrale en 105 ans! Chaque année, 35 tonnes d'uranium irradié doivent être retirées de chaque centrale de 1'000 MWé, qui devront être retraitees, conduisant à la manipulation de 22 millions de tonnes de produits radioactifs (*) en 105 ans et au stockage de plusieurs millions de tonnes de déchets hautement et moyennement radioactifs pendant des millénaires sans avoir, pour l'instant, de solution acceptable. Non seulement le nucléaire est totalement impuissant à contribuer efficacement à combattre l'effet de serre, mais il met en danger l'environnement et les générations futures. (*) Contenant 180 000 tonnes de plutonium.
p.40
|
1. E.T. Degens, S.Kempe, A.Spitzy (1984), «CarbonDioxide:
A Biochemical Portrait» The handbook of environmental chemistry.
Springer
Verlag. Vol. 1, Part C.
retour au texte
2. Divers auteurs (1980), «Das Klima»
Edité par H. Oeschger, B. Messerli, M. Svilar. Springer Verlag.
retour au texte
3 G.M. Woodwell, «Das Kohlendioxyd.Problem»,
Spektrum
der Wissemchaft, Erst-Edition.
retour au texte
4. Divers auteurs (1982), «The Handbook
of Environmental Chemistry», Springer Verlag, Vol. 1, Part
B.
retour au texte
5. H. Oeschger, U.Siegenthaler, T.Wenk (1982),
«The Carbon Dioxide Problem» Book: Primary Energy, Springer
Verlag.
retour au texte
6. R.Revelle (1982), «Carbon Dioxide
and World Climate» in Scientific American, Vol. 247,
No. 2.
retour au texte
7. Divers auteurs (1981), « Ullmann's
Enzyklopädie der Technischen Chemie», Vol.6, 4e Edition.
retour au texte
8. A.P Ingersoll (1983), «The Atmospbere»
in Scientific American, Vol. 249, No 3.
retour au texte
9. C. Covey (1984), «The Earth's Orbit
and the Ice Ages» in Scientific American, Vol. 250, No 2.
retour au texte
10. H. Oeschger (1983), «Energie und
Umwelt» in Techn. Rundschau, 15 février
retour au texte
11. H.W. Ellsaesser (1984), «The Climatic
Effect of CO2, a Different View» in Atmospheric Environment,
Vol.
18, No. 2.
retour au texte
12. Divers auteurs (1985), «Detecting the Climat Effects
of Increasing Carbon Dioxide», United States Department of Energy,
DOE/ER-0235 - Décembre.
13. E. Schanda, «La couche d'ozone en
point de mire», in Thema, Magazine des Hautes Ecoles Suisses,
No.3.
retour au texte
14 K. Heinloth (1987), «Sind Fossile
Brennstoffe eine Alternative zur Kerne-energie? kein Entrinnen vor der
Klimakatastrophe im 21. Jahrhundert.» in Neue Zürcher Zeitung,
4
Feb.
retour au texte
15. A. Gardel (1984), «Scénarios
Energétiques et CO2.» in Abus de combustibles
fossiles... Catastrophe écologique, économique et sociale?»
Edité par Fédération romande pour l'énergie,
Lausanne
retour au texte